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Du Select à l'Avenue


Au début du 19ème. siècle, l’avenue de la Toison d’or est l’une des plus belles avenue de la capitale, bordée de belles maisons de maître et de grands arbres imposants. Elle a été rebaptisée en 1851. Elle doit son nom en l’honneur de la période espagnole comme l’avenue Marnix, les rues d’Egmont et d’Hornes, tous aristocrates du temps de Philippe II d’Espagne.

Au n°4 de l’avenue, résidait le baron Chazal (qui donnera son nom au célèbre parc forestois) dans une magnifique demeure. Dès le début de 20ème. siècle, le tournant commercial de l’avenue s’amorce. La belle résidence du baron sera remplacée, en 1911, par l’un des premiers cinéma du haut de la ville le « Pathé Cinéma Select ».

Du cinéma d’origine, il ne reste actuellement que l’auvent et la large entrée. Deux maisons de l'avenue de la Toison d'Or (4 et 5) et deux maisons de la rue de Stassart (9 et 11) sont réunies et transformées en une salle de cinéma par les Frères Hamesse.

La salle devient vite l’un des plus grands cinémas de la ville. Dotée de 2 balcons et d’un orchestre, la salle est jumelée à une pâtisserie. Elle est très agréable, aérée par de puissants ventilateurs. La salle est toujours éclairée au moyen de petites lampes à abat-jour ce qui offre une lumière tamisée. A chaque séance, on présente les actualités « Pathé ».

Dès 1913, il porte le nom de « Cinéma Select » ou de « Select Pathé ».

Le cinéma résistera aux dures années de la 1ère. Guerre mondiale.

On retrouve, à l’affiche, les grands spectacles de l’époque comme l’opéra-comique « Marouf, savetier du Caire » ou le film muet « Vidocq » un grand drame policier.


En 1931, l’architecte Michel Polak effectue des transformations intérieures et modifie la façade. La salle est, alors, connue sous le nom de « Cinéma Select Agora ». Quelques années plus tard, il change de nom pour éviter la confusion avec la salle du même nom située dans le bas de la ville. Il prend donc le nom d’ « Actual ».

Il est intéressant de noter que le premier balcon de la salle précédente devient le parterre du nouveau cinéma. La façade est nettement plus carrée et austère de type art déco avec un imposant auvent surmonté des lettres : ACTUAL. L’entrée de type publicitaire impose un globe terrestre lumineux sous l’auvent. L’« Actual » est un des premiers cinémas d’actualités de la ville. Le programme est exclusivement orienté vers « Les Échos du Monde ». La projection était alors continue grâce à l’automatisation du projecteur.

« Pour le prix d’un billet, le spectateur vivait l’histoire quotidienne de l’humanité. C’était avant la naissance du petit écran » nous explique D. Couvreur dans le journal Le Soir en 1992.


En 1940, il prend enfin sa dénomination définitive: AVENUE. Le film de Robert Stevenson : Les Mines du Roi Salomon y a été présenté pendant de nombreuses semaines. Steward Granger dans le rôle d’Allan Quatermain au bras de Deborah Kerr…Quel souvenir !


Dans les années ’50, 2 salles seront créées : le Studio(1953) et le Club(1956) sous l’impulsion de l’exploitant H. Fol (VENDOME). C’est une révolution car c’est ici qu’est né le premier complexe cinématographique au monde ! Deux salles sont regroupées sont un même toit.


« L’Avenue »s’enrichira d’une nouvelle salle en 1983.


En 1992, le propriétaire ne veut plus renouveler le bail et souhaite vendre l’immeuble.

Quelques années plus tard, le lieu sera complètement transformé mais toujours voué à l’image. C’est un Cyber café de grande taille qui y verra le jour. Mais la technologie galopante et l’apparition du net aura vite raison et le lieu sera voué au commerce quelques années plus tard.




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